“La psychanalyse, c’est aider les gens à devenir ce qu’ils sont”

Françoise Dolto

  • Prendre la décision de faire une thérapie ou de consulter un thérapeute s’inscrit dans une prise de conscience personnelle d’une souffrance, d’un mal être, d’avoir le sentiment de ne pas avancer ou de répéter son histoire. Les raisons de commencer une thérapie sont bien évidemment différentes selon chaque individu mais sont aussi un départ vers un désir de changement de soi.

    Il est très courageux de décider de se prendre en main, de se dire qu’on n’en peut plus , de vouloir changer son rapport à soi et par conséquent son rapport aux autres. En effet, même si nous nous sentons malheureux, insatisfait, angoissé, il serait plus simple de continuer sans rien changer car bousculer sa vie peut paraître effrayant.

    Faire une thérapie, demander de l’aide c’est bousculer l’ordre établi, c’est sortir d’un certain confort pour aller à la rencontre d’une autre personne en soi. C’est aussi faire preuve d’une maturité certaine en ne rejetant plus la faute sur les autres, sur le monde.

    Le travail thérapeutique permet un enrichissement personnel et une meilleure connaissance de nos limites. Ce travail nous fera prendre conscience de notre valeur et nous accepter en tant qu’être. Il conduit vers un apaisement en soi, une bienveillance et une estime de soi pouvant élargir nos possibilités en tant qu’être humain.

    Le psychanalyste aide l’individu à progresser dans cet espace thérapeutique où tout pourra être dit. Le sujet doit vraiment s’engager dans ce travail qui sera par moments difficile. Il faudra se confronter à des souvenirs qui peuvent être désagréables et raviver des sentiments douloureux.

    Se débarrasser de ce qui nous a profondément blessé c’est trouver un nouvel équilibre, c’est le gage d’une autonomie retrouvée qui nous rendra plus libre, plus serein et plus heureux.

  • Le premier rendez-vous peut être source d’angoisse, de peur, on a honte d’aller voir un psy…

    Pourtant, aller voir un psy c’est avoir un certain courage, courage de se dire que cela ne va plus et que l’on a besoin d’aide. C’est aussi faire preuve de maturité.

    Le psychanalyste est un thérapeute à l’écoute qui a su évoluer avec son temps. En effet, rares sont les analystes qui ne décrochent pas un mot au cours des séances et qui se contentent d’acquiescer. L’analyste sera à votre écoute et restera neutre. Il vous proposera aussi des interprétations.

    Le premier rendez-vous se déroulera toujours en face à face. La psychanalyste vous posera des questions sur la raison de votre venue, votre situation actuelle et votre histoire.

    Ensuite, la thérapie se poursuivra soit en face à face soit sur le divan. Le divan sera proposé au bout de quelques séances, quelques mois ou il ne sera pas utile. Tout ceci dépend de la problématique de chacun. La durée de la thérapie est variable, elle peut durer quelques séances, quelques mois ou plusieurs années pour une cure analytique poussée.

    Les thérapies de couples, les thérapies pour adolescents se passent en face à face. Pour les adolescents, la durée est plus courte qu’une thérapie d’adulte (quelques semaines à quelques mois). Le divan est rarement utilisé.

    En début de thérapie, le rythme préconisé est d’une séance par semaine voir tous les quinze jours et évolue selon les besoins.

    La durée d’une séance est d’environ 45 à 50 minutes.

  • Les psychiatres

    Ce sont les seuls médecins.

    Ils peuvent prescrire des médicaments et sont remboursés par la sécurité sociale à condition qu’ils effectuent des actes de psychiatrie.

    Certains psychiatres en plus de leur formation en médecine sont psychanalystes. Il appartiennent à un institut ou une association psychanalytique où ils ont été formés (théorie et analyse personnelle). Ils peuvent à ce titre pratiquer la psychanalyse.

    Les psychologues

    Ils ont des spécificités et travaillent soit en institution soit en cabinet libéral. Ils travaillent sur l’actuel et le conscient et en face à face.

    Ils peuvent utiliser des tests psychologiques, leur manuel de référence est le DSM 5 qu’ils ont appris à utiliser à l’université.

    Les tests ont tendance à mettre les individus dans des catégories et laissent moins de place à la singularité du sujet.

    Contrairement aux psychanalystes, ils n’ont pas l’obligation d’avoir suivi une analyse personnelle.

    Les psychanalystes

    Ils sont formés à l’étude des processus psychiques inconscients selon la théorie élaborée par Sigmund Freud. Leur formation est souvent enrichie des apports en psychanalyse à la suite de Freud (M. Klein, F. Dolto, D. Winnicott, W. Bion…). Ce sont les seuls qui ont obligatoirement suivi une analyse personnelle et didactique.

    Ils sont également suivis par un superviseur tout au long de leur pratique c’est à dire par un analyste plus expérimenté qu’eux.

    Il est préférable de choisir un psychanalyste appartenant à une fédération de psychanalyse, il y aura effectué sa formation et y sera suivi.

    Les psychanalystes travaillent sur l’inconscient et peuvent recevoir soit en face à face soit sur le divan. Le psychanalyste reçoit le sujet dans sa singularité et ne le place pas dans une catégorie. Le psychanalyste est dans l’accueil, dans la bienveillance et la neutralité. Chaque individu est unique, chaque thérapie est unique.

    Les divers thérapeutes

    Il existe toute une série de thérapeute : psychothérapeute, psychosomaticien, psychopraticien, hypnothérapeute…

    Seule la profession de psychothérapeute est réglementée, les autres sont formés dans des organismes privés d’où il convient de vérifier le sérieux de la formation dispensée.

    Alors comment et qui choisir?

    La thérapie est avant tout un rapport entre deux êtres humains. Quel que soit le thérapeute choisi, il faut se fier à son ressenti lors du premier rendez-vous

    Est-ce que je me sens bien, à l’aise, écouté, libre, en confiance? Est-ce le thérapeute est bienveillant, est ce que je peux me confier, est ce qu’il ou elle se souvient de ce que j’ai dit aux séances précédentes… ?